"C ’est la musique du cœur".

Devant un auditoire captivé, Pierre Schirrer, ne trouve pas d’autres mots pour évoquer ce jazz dont il vient de parler avec passion tout au long de sa master class.
Saxophone soprano à la main. Le portant aux lèvres aussi pour ajouter quelques notes démonstratives à ses propos convaincants. « L’important quand on s’intéresse à une musique c’est de savoir comment elle s’est créée, d’où elle vient.

"Je reviendrai vous donner des cours de jazz, vous expliquer comment improviser".

 

Hier dans le réfectoire de l’abbaye de Celles-sur-Belle, la vingtaine de jeunes saxophonistes qui participe aux troisièmes estivales de l’académie junior de musiques Ellipsos en reste bouche bée. C’est un maître de leur instrument fétiche qu’ils viennent de rencontrer et qu’ils écouteront admirativement le soir en concert.
Quelles questions naissent tout de même des démonstrations de soubassophone,de banjo ou de trombone à coulisse. « Combien peut-on faire de notes ? » « Est-ce que les cow-boys en jouaient ? » « Quelle est la différence de son entre le trombone à coulisse et à pistons ? »
A chaque interrogation, Christian Ponard, Bernard Camoin et Daniel Landréat, les trois partenaires de Pierre Schirrer, apportent une réponse musicale, précise, accessible aussi au jeune public.

 Paul-Fathi Lacombe ,l’un des musiciens du quatuor " ELLIPSOS" ne cache pas son émotion : « C’est un moment extraordinaire que nous venons de vivre. Il a raconté l’histoire du jazz, tout en jouant. Fabuleux!!. »
Sylvain, Jonathan et Nicolas, ses amis d’Ellipsos, ont pu goûter avec lui lundi soir le succès grandissant de ce rendez-vous estival : « Toute la salle était debout. Nous avons dû faire deux ou trois bis. Cette académie est un grand crescendo. »

“ ILS JOUENT TOUT LE TEMPS”

Avec leur alto pour la plupart, les élèves ne cesseront de progresser tout au long de la semaine. Découvrant le ténor, le baryton ou le soprano. Du matin au soir. « Les enfants jouent tout le temps. Dans leur chambre, dans l’escalier. Ils sont de niveaux très homogènes et qui ce nous ravit c’est que quatorze sur dix-huit avaient déjà participé l’an passé. »
Paul-Fathi redevient presque un gamin au contact autant de ses élèves que des invités de l’académie. Tous apporteront leur touche à l’hymne de la semaine, « Etre né quelque part. » Tous sont nés en vérité dans cet univers tellement vaste et merveilleux qu’offre le saxophone.

nr.niort@nrco.fr

Jean-Michel Laurent

 

 

MASTER CLASS "GAP"